Un Tell est en archéologie une colline artificielle formée par des ruines.
La vidéo montre l’évolution de bâtiments sur un petit morceau de territoire, en partant du début de la civilisation. Successivement, des édifices sont construits puis détruits et la vidéo en garde la trace. La céramique finale contient toute la matière que l’on a vue se transformer dans la vidéo, elle est constituée des ruines des époques précédentes.

Clément Richem a voulu évoquer la profondeur de chaque paysage et de son histoire. Montrer l’influence des cultures successives et la richesse de ces métissages. Nous sommes formés par toute cette mémoire, par les choses terribles comme par les belles choses. Nous les contenons en nous et le connaître permet de vivre en conscience.
Clément Richem interroge les relations entre humanité, nature et matière. Utilisant la gravure, le dessin, la sculpture ou la vidéo, il cristallise ses réflexions autour de processus de construction et de destruction, inhérents à la vie et à la création. Dans ses œuvres, les éléments bruts ou artificiels s’opposent et fusionnent. L’artiste en souligne le caractère à la fois éphémère et éternel, et crée, tout en le documentant sur la durée, un univers mû par de constants phénomènes de régénérescence et de métamorphose.
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