 
     Atomes part d’une composition musicale d’Alexandre Yterce, inspirée de l’intuition du philosophe présocratique Leucippe pour qui l’atome est l’origine de toute matière. Imaginer l’atome, c’est autant un mouvement vers l’intérieur, vers le plus petit élément de notre soi, qu’un mouvement vers l’extérieur, parce qu’à ces dimensions, -infiniment petite et infiniment grande -, c’est l’universalité de la matière qui transparaît. Le film tente cette traversée pour nous faire vivre l’atome.
Vidéaste performeur, Simon Girard travaille à partir d’un synthétiseur modulaire vidéo analogique. Il manipule le signal vidéo à l’état brut, pour sa substance même, comme matière vivante et fondamentale. Il joue et explore des combinaisons en quête d’équilibre, élaborant une esthétique du larsen avec le flux vidéo et l’univers contraint des paramètres d’une machine sans mémoire. Alors qu’ils ne sont qu’une rémanence, l’écho d’un événement originel, ces allers-retours du signal emplissent infiniment le vide de leur énergie auto-alimentée. Bercé par le ressac des larsens, il plonge ainsi dans un état contemplatif qui mène à la plénitude du moment présent dont il enregistre l’éphémère.
 
                                       
                                      